Le 1er juin 2011, à Loches, un homme de 78 ans tuait son fils de 43 ans d'un coup de fusil. Les jurés se pencheront sur ce drame familial.
Trois affaires intéressant des Tourangeaux seront appelées devant la cour d’assises d’Indre-et-Loire lors de la session qui démarre ce mardi.
Trois affaires, trois chefs d'accusation, trois drames différents. Les 25 et 26 novembre, les jurés de la cour d'assise auront à juger une affaire qui s'est déroulée un soir d'orage du côté de Chinon.
Jeudi 8 juillet 2010, vers 22 h, le propriétaire d'une maison en cours de restauration surprend deux garnements de 16 et 17 ans dans sa cave. Une rixe s'ensuit, avant qu'un des mineurs soit blessé à la cuisse d'un coup de fusil au cours de leur fuite commune. Il en gardera des séquelles.
Christian Tribut, accusé de « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité, avec préméditation et usage ou menace d'une arme », sera défendu par Me Nicolas Gendre.
Un contexte de grande exaspération
Les 27 et 28 novembre, c'est un drame familial qui sera au cœur des débats. Celui qui a vu un père abattre de sang-froid son fils de 43 ans, d'un coup de fusil, mercredi 1er juin 2011, vers 22 h, à Loches.
Hubert Guénand, 78 ans au moment des faits, avait fait feu avant d'appeler les gendarmes et se livrer. Un meurtre commis « sans regrets », dans un contexte de grande exaspération. Poursuivi pour meurtre, il sera défendu par Me Hélène Elisian (du barreau de Paris) et par Me Germain Yamba.
Le troisième accusé à comparaître, les 1er et 2 décembre, présente un profil très différent. Contrairement aux autres, il a de nombreuses fois fait l'objet de poursuites et a déjà été condamné par cette même cour d'assises pour « violences volontaires ayant entraîné la mort ». Il avait écopé de quatorze ans de réclusion. Depuis fin 2009, Pascal Chaigneau, 43 ans alors, était sommé par la justice de ne plus entrer en contact avec son ex-concubine, qu'il poursuivra de ses assiduités jusqu'en 2013.
Détenu dans le cadre d'une autre affaire, il est accusé de « viol commis par l'ancien concubin, en état de récidive légale et agressions sexuelles par ancien concubin » le 24 janvier 2010.
à suivre...
Pas d'enregistrement pour cette session
Depuis le 1er octobre, l'enregistrement des procès d'assises est devenu la règle en France. Du moins sur le papier. Une sonorisation décidée par la loi du 20 juin 2014 et qui vise à faciliter certaines vérifications en cas de procédures de révision. Reste que, comme la majorité des tribunaux de grande instance de France, celui de Tours, et plus précisément la salle d'audience où se tient la session d'assises, n'est pas équipé. Une circulaire de la Chancellerie, datée du 25 septembre dernier, prévoit d'équiper l'ensemble des juridictions d'ici la fin du premier semestre 2015. Catherine Jean-pierre-Cléva, présidente du tribunal de grande instance de Tours, nous indique qu'une « demande de devis est en cours pour évaluer le coût d'une telle installation, qui dépendra par la suite des crédits qui pourront y être affectés ».